En quoi les Jeux de Pékin en 2008 montrent-ils la montée en puissance de la Chine ? par Clovis

Les Jeux olympiques de Pékin (ou Beijing) en 2008 ont été d'une importance exceptionnelle puisque, pour la première fois dans l'histoire de l'olympisme, les Jeux se sont déroulés en Chine. La Chine est un grand pays à la fois par sa superficie, mais aussi par sa population. C'est l'un des acteurs historiques et géopolitiques du XXè siècle. Mais en quoi ces JO de 2008 montrent encore plus sa montée en puissance ?

Les Jeux olympiques d'été 2008 ont eu lieu à Pékin et dans six autres villes chinoises, du 8 août au 24 août 2008. Ils ont accueilli 11 028 athlètes provenant de 204 pays différents qui se sont affrontés dans 28 sports pour décrocher un total de 958 médailles. La Chine a terminé à la première place avec 48 médailles d'or, devant les États-Unis et la Russie.

Les Jeux ont été notamment marqués par les performances d'athlètes comme le coureur jamaïcain Usain Bolt, qui a remporté le 100 m, le 200 m et le relais 4 fois 100 mètres, en battant le record du monde à chaque épreuve, et le nageur américain Michael Phelps qui a remporté huit médailles d'or, battant alors le record du monde de Mark Spitz avec sept médailles d'or. Au total, 43 records du monde et 132 records olympiques ont été battus lors de ces Jeux.

Le soft power de la Chine

Durant ces Jeux, la Chine a pu montrer au monde l'étendue de sa puissance logistique et sportive, tout en exposant les limites de sa tolérance. Organisation quasi parfaite, dizaines de records, exploits : les premiers Jeux olympiques en Chine ont été une grande surprise qui a permis au géant asiatique d'étaler sa puissance mais qui ont aussi souligné les limites de sa tolérance.

Les Jeux olympiques ont rendu visible la transformation, plus ou moins visible, de la Chine. Il est acquis que la Chine est une grande puissance mondiale. Mais elle est également vue comme étant énigmatique, voire effrayante pour l'Occident, qui la voit à travers le prisme de ses propres valeurs. Leur organisation devait marquer le retour de la puissance chinoise sur la scène internationale et la réussite d'un modèle de développement qui constitue aujourd'hui le cœur du soft power à la chinoise.

Les liens entre l'Occident et la Chine dans l'Histoire

Mais la Chine s'est vraiment installée dans son idée d'emprunter cette modernité occidentale, de s'y manifester, d'y être la première et de dépasser l'Occident sur son propre terrain.

Il faut tout de même tenir compte de l'histoire et du fait que l'Europe est allée deux fois en Chine. Une première fois avec les missions religieuses, sans grand effet du point de vue des conversions, car les missionnaires y ont eu beaucoup de mal. Ils ont rencontré beaucoup de résistance, dans une situation tout à fait inverse de ce qu'ils ont connu juste avant, quand l'Europe sort de ses frontières et va d'abord vers le Nouveau Monde, quelle conquiert et convertit, comme si le territoire qu'elle découvrait était un monde vide, qui ne pouvait résister.

Quasiment au même moment, les Européens se tournent vers les ports de la Chine, et là, y rencontrent un monde plein. Au milieu du XIXème siècle, ils ouvrent de force les ports chinois. Là, la Chine se réveille, agressée par une civilisation qui s'est développée, depuis le XVIe siècle, de façon étonnante, grâce à la science, et surtout la science appliquée à la nature.

Jusqu'aux XIVème et XVème siècles, la Chine est pourtant aussi, voire plus, développée que l'Europe. Mais la Chine se fait agresser par cette culture européenne, aidée par la science et de ses effets techniques depuis XVIIème, qui ont permis de développer une puissance tout à fait nouvelle. De ce fait la Chine, attendant le moment opportun, a pu prouver à tous les pays, que l'Europe excelle, mais que la Chine le peut aussi.

Lien avec le programme d'histoire de la classe de 3ème

Dans le deuxième thème d'histoire, " Le monde depuis 1945 ", les élèves découvrent le monde tel qu'il est aujourd'hui, avec l'émergence de puissances émergentes telles que la Chine.